vendredi 21 septembre 2012

Djerba

Djerba, parfois orthographiée Jerba est certain l'appel  l'ile de reve. Djerba est une île de 514 km2 (25 kilomètres sur 20 et 150 kilomètres de côtes) située au sud-est du golfe de Gabès et barrant l’entrée du golfe de Boughrara, au sud-est de la Tunisie. C’est la plus grande île des côtes d’Afrique du Nord. Sa principale ville, Houmt Souk, rassemble à elle seule 44 555 des 139 517 Djerbiens.
Ulysse l’aurait traversée, les Carthaginois y fondèrent plusieurs comptoirs, les Romains y construisirent plusieurs villes et y développèrent l’agriculture et le commerce portuaire. Passée successivement sous domination vandalebyzantine puis arabe, Djerba est devenue depuis les années 1960 une destination touristique populaire. Elle demeure marquée à la fois par la persistance de l’un des derniers parlers berbères tunisiens, l’adhésion à l’ibadisme d’une partie de sa population musulmane et la présence d’une communauté juivedont la tradition fait remonter la venue à la destruction du Temple de Salomon.
L’île est reliée au continent, au sud-ouest par un bac qui conduit d’Ajim à Jorf et au sud-est par une voie de sept kilomètres, dont la première construction remonterait à la fin duiiie siècle av. J.-C., entre la localité d’El Kantara et la péninsule de Zarzis.
Le 17 février 2012, le gouvernement tunisien propose Djerba pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Histoire

Antiquité

Dès l’Antiquité, les historiens mentionnent Djerba qu’ils identifient à la première île où, dans l’OdysséeHomère fait échouer Ulysse et ses compagnons, égarés en mer de retour de la guerre de Troie (vers 1185 av. J.-C.) ; pour avoir goûté au lotos« fruit doux comme le miel qui plonge tous ceux qui en dégustent dans les délices d’un bienheureux oubli qui efface tous les soucis de l’existence », Ulysse, « que ce fruit miraculeux aurait plongé dans une heureuse amnésie »12, a peine à quitter l’île des Lotophages (mangeurs de lotos).

À l’orée de l’Histoire, le territoire de l’actuelle Tunisie est peuplé de Berbères au mode de vie néolithique. Plusieurs spécialistes, dont Lucien Bertholon15 et Stéphane Gsell16, admettent l’existence de migrations entre la mer Égée et le golfe des Syrtes, où se trouve Djerba, au cours du IIe millénaire av. J.-C.. Avant même la fondation de Carthage, au ixe siècle av. J.-C., des Phéniciens de Tyr auraient implanté plusieurs comptoirs le long de la côte de la Libye et de la Tunisie actuelles jusqu’à Utique. Djerba en fit sans doute partie. Le Périple du Pseudo-Scylax, qui remonte approximativement au milieu du ive siècle av. J.-C., donne sur l’île les indications les plus anciennes, exception faite de celles d’Homère :
« On y fait beaucoup d’huile, qu’on tire de l’olivier sauvage ; l’île produit d’ailleurs beaucoup de fruits, de blé, d’orge, la terre est fertile. »
La tradition locale, dans sa version la plus courante, rapporte que les premiers Juifs se seraient installés à Djerba après la destruction par l’empereur Nabuchodonosor II, en 586 av. J.-C., du Temple de Salomon, dont une porte aurait été incorporée dans la synagogue de la Ghriba.


Tourisme

Djerba dispose d’une vingtaine de kilomètres de plages sablonneuses, situées surtout à l’extrémité orientale de l’île, qui ont poussé Gustave Flaubert à la surnommer « l’île aux Sables d’Or ». Les plus belles se trouvent au nord-est (Sidi Hacchani, Sidi Mahrez et Sidi Bakkour), à l’est (entre Sidi Garrous et Aghir), au sud (près de Guellala) et à l’ouest (Sidi Jmour). Jusqu’au début des années 1950, elles ne sont fréquentées que durant les visites (ziara) que les habitants rendent aux marabouts. Toutefois, avec l’arrivée du Club Méditerranée en 1954 et le développement du tourisme dès les années 1960 (construction du premier hôtel important en 1961), ces plages sont de plus en plus fréquentées. L’État tunisien est alors l’acteur principal par ses investissements comme par les avantages fiscaux et financiers consentis aux établissements touristiques qui sont pour la plupart construits sur la côte orientale de l’île.

Vers 1975, l’activité touristique prend des proportions insoupçonnables à l’origine et, dans les années 1980, le tourisme prend véritablement son essor pour devenir la principale activité économique de l’île. Les espaces permettent la construction de grandes unités hôtelières dont le taux d’occupation moyen atteint 68 % en 1999, plaçant Djerba en seconde position parmi les sites touristiques tunisiens.
En 2009, le parc hôtelier offre 49 147 lits pour neuf millions de nuitées (8 300 lits en 1975, 14 409 en 1987 et 39 000 en 2002), répartis dans 135 hôtels (contre 48 en 1987) ; le taux de fidélité des clients (ceux qui y séjournent à plusieurs reprises) avoisine 45 %. Le secteur emploie quelque 76 000 personnes, soit trois fois plus qu’en 1987, même si le nombre d’emplois directs ne correspond qu’à quelque 15 000 postes de travail souvent précaires car saisonniers.

En 2005, la zone touristique s’étend sur plus de vingt kilomètres entre Aghir au sud et Houmt Souk au nord. Néanmoins, un grand nombre de lits n’est utilisé que durant l’été et les prix trop bas induits par la concurrence ne permettant pas une bonne maintenance, le parc hôtelier vieillit, entraînant un tassement de la clientèle55. Pour maintenir et développer l’activité, les acteurs locaux sont favorables à un enrichissement de l’offre par la création d’activités nouvelles (terrain de golfcasinomuséethalassothérapie ou encore parc d’attractions). Parmi les activités disponibles figurent le tennis ainsi que d’autres sports, tandis que plusieurs stations nautiques proposent ski nautiquemotomarineparachute ascensionnel ou simple pédalo. Un bowling a ouvert ses portes non loin du terrain de golf. Par ailleurs, une marina est en cours de construction et permettra aux bateaux de plaisance d’y stationner sans difficulté.
La présence de l’aéroport international de Djerba-Zarzis et d’infrastructures routières contribue à faire de Djerba un centre touristique important, générateur de croissance économiquepour la région.

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